
04 mars 2025 - 364 vues
Alors que des résultats détaillés sont attendus à l'été, les associations plaident pour un maintien voire un allongement de l'interdiction de pêche pour protéger les cétacés. Elles veulent aussi recentrer le débat sur les effets positifs de la mesure.
Le bilan s’annonce positif après l’interdiction de pêche d’un mois dans le Golfe de Gascogne. Philippe Garcia semble confiant. Le président de l’association Défense des Milieux Aquatiques assure que l’interdiction de pêche du début d’année pour protéger les dauphins donne à nouveau de bons résultats. L’observatoire Pelagis, à La Rochelle, devrait communiquer des résultats plus détaillés l’été prochain.
Pour Philippe Garcia, le bilan 2025 devrait ressembler à celui de 2024. "On a eu des retours de pêcheurs qui nous assurent que les soles n'ont jamais été aussi belles qu'après l'interdiction", souligne Philippe Garcia. "Un mareyeur nous a aussi dit que la perte de plusieurs centaines de milliers d'euros à cause de l'interdiction a été plus que compensée les mois suivants", ajoute-t-il.
Recentrer le débat
Cette interdiction de pêche d’un mois aurait-elle finalement un effet positif pour la filière pêche ? Cela peut sembler contradictoire, et pourtant. Les témoignages ci-dessus peuvent montrer le contraire, même s'il est à noter que toute la profession n'est pas d'accord sur ce point. Des pêcheurs insistent pour que cette mesure soit définitivement rangée au placard.
Depuis le départ, les débats sont cristallisés sur cet arrêt d’un mois. Mais les conséquences vont bien au-delà de cette seule période de l’année, assure Philippe Garcia : "On ne parle pas des bénéfices secondaires sur la reproduction épargnée ou sur la croissance des poissons épargnés, mais on ne parle pas non plus des éventuels effets néfastes des "pingers" pour repousser les cétacés". Philippe Garcia rappelle que 2026 sera la dernière année où l’interdiction de pêcher est en vigueur pour protéger les dauphins. La mesure ne devrait plus être appliquée par la suite.